Chronologie de la Chanson #12 : 1958 Débuts de Serge Gainsbourg. Alors pianiste à Milord l'Arsouille et guitariste de Michèle Arnaud, Serge Gainsboug présente à Francis Claude les chansons qu'il a écrite. Ce dernier oblige, non sans mal Gainsbourg à les chanter le soir-même au cabaret. C'est le succès.Par sa taille réduite et ses 50 spectateurs tassés, l'Écluse est un cocon, nous allons y découvrir quelques uns des artistes qui y ont chanté.Pierre Louki, l'un des complices le plus proche de Georges Brassens commence une carrière dicrète mais dont les chansons auront été interprétées par les plus grands : Gréco, Ferrat, Solleville et bien d'autres...
Lucien Ginzburg alias Serge Gainsboug, chantauteur, peintre et cinéaste français, naît à Paris en 1928. Poussé par un père, musicien, Lucien apprend le piano classique puis s'oriente vers la peinture qu'il abandonnera par la suite.Pendant l'occupation nazie ses parents juifs d'origine ukrainienne doivent fuir en zone libre et se cacher. Lucien est inscrit dans un collège public à Saint-Léonard-de-Noblat sous une fausse identité.Après la Libération, la famille rentre à Paris. Lucien en échec scolaire abandonne avant le bac et s'inscrit au Beaux-Arts sans poursuivre jusqu'au bout.1948,il fait son service militaire, est envoyé régulièrement "au trou" pour insoumission. Privé" de permission, il s'enivre avec ses camarades. Ainsi il devient alcoolique mais c'est à cette époque qu'il apprend à jouer de la guitare.
En 1955, devenu Serge Gainsbourg, il est engagé au cabaret Milord l'Arsouille pour tenir le piano et accompagner Michèle Arnaud à la guitare. Son destin va basculer le jour où il assiste au tour de chant de Boris Vian. En l'entendant, il se dit qu'il peut faire quelque chose avec cet art qu'il considère comme mineur. Quelques mois plus tard, il interprète quelques unes de ces œuvres devant Michèle Arnaud et Francis Claude. Ce dernier raconte la suite : "Le soir même, Serge, mort de trac, débute au Milord dans un tour de chant établi à la hâte et c'est le triomphe auquel nous nous attendions déjà. La seule chose que nous n'avions pas prévue c'est qu'entre chaque chanson il essaierait de se sauver et que nous serions obligés de nous battre pour le ramener sur scène."
02:04 Serge Gainsbourg : Le poinçonneur des Lilas : Serge Gainsbourg : 195805:01 Michèle Arnaud : La recette de l'amour fou : Serge Gainsbourg : 195806:48 Jean-Claude Pascal : Douze belles dans la peau : Serge Gainsbourg : 195808:24 Colette Chevrot : Le corbeau : Bernard Dimey, Serge Beucler - Maurice Darnell : 195811:17 Pauline Julien : Moi, j'en ai marre : Raymond Lévesque : 1958
Nicole Louvier, chantautrice, poétesse et écrivaine française naît en 1933. Durant l'occupation nazie, ses parents tailleurs, d'origine juive doivent fuir. La petite Nicole est cachée chez des paysans bretons. Alors, très précoce, partagée entre la littérature et la musique, elle écrit des textes pour la musique et compose à la guitare de manière totalement autodidacte.Ainsi en 1953 paraît un 1er 78 tours, elle reçoit les encouragements de Daniel-Lesur (compositeur et organiste) ce qui lui donne confiance pour persévérer.De fait, Nicole Louvier est engagée dans les cabarets, c'est la première chanteuse française à s'accompagner à la guitare, précurseure d'Anne Sylveste. En outre, elle se révèle comme une grande poétesse.Malgré son réel succès populaire et les louanges unanimes, Nicole Louvier disparaît rapidement des scènes des cabarets et des ondes de la radio, victime du succès de son roman à scandale sur l'homosexualité féminine "Qui qu'en grogne"
16:10 Mistigri : La râlante des chanteurs de rues : Maurice Albas - Gastony : 195819:40 Jean Yanne : La gamberge : Jean Yanne : 195821:52 Paulette Rollin : Julie : Maurice Vidalin - Jacques Datin : 195824:48 Simone Bartel : L'amour : Léo Ferré : 195826:40 Nicole Louvier : Hélène : Nicole Louvier : 1958
Nicole Louvier Giani EspositoElie Ozeranski, alias Léo Noël est un chanteur, musicien et goguettier français né en 1913, décédé en 1966. C’est en ce produisant au Lapin Agile qu’il y rencontre le duo Marc et André ainsi que Brigitte Sabouraud. Ainsi de la rencontre de ce quatuor naîtra l’Écluse en février 1951. Au début, comme ses trois associés, Léo Noël chante chaque soir mais il abandonnera vite sa carrière de chanteur pour se consacrer à l'animation du cabaret.Par sa taille réduite et ses 50 spectateurs tassés, l'Écluse est un cocon, un lieu magique où l'on se sent chez soi. Le plus souvent, à part un ou deux numéros, les gens ne savent pas ce qu'ils vont voir ou entendre. Ils font confiance. Vaneck se souvient des années "Écluse" :
" Nous nous confrontions à un public, nous sentions ses réactions par rapport à ce que nous disions. Public pas forcément indulgent, capable de réagir durement selon ce qui lui était présenté, mais extrêmement chaleureux, qui ne venait pas seulement pour boire un coup ou se rencontrer. mais pour écouter et découvrir. C'est curieux, je n'ai jamais retrouvé ce genre de spectateurs."
31:38 Léo Noël : La complainte de Mackie : Bertolt Brecht, adapt. Boris Vian - Kurt Weill : 195834:06 Caroline Cler : La voix du sang : Francis Mainville : 195836:53 Marc et André : Un souper chez les Borgia : Jean Parédès - Pauline Campiche : 195839:50 Barbara : Les amis de Monsieur : Eugène Héros, Albert Cellarius - Harry Fragson, Lucien Del : 195841:50 Giani Esposito : Les clowns : Giani Esposito : 1958
Pierre Varenne, alias Pierre Louki, chantauteur, comédien, horloger français, naît à Briennon-sur-Armançon (Yonne) en 1920. Ses parents sont instituteurs, le père militant syndicaliste communiste. Dabord écolier, il fréquente la classe de son père, adepte de la méthode Freinet. Ainsi très jeune, il commence à écrire dans une revue pour enfants, apprend le violon et pratique le sport (demi-fond). Ensuite, il fait des études à l'École nationale d'horlogerie de Besançon puis travaille chez Lipp.Mais au début de la guerre, il rejoint sa famille à Briennon. Son père est révoqué de son poste d'instituteur par le régime de Vichy puis l'année suivante déporté à Auschwitz où il est assassiné par les nazis. Alors appelé pour le S.T.O. il devient réfractaire et se cache. En fin de compte il participe à la Résistance. Il sert dans le premier régiment du Général De Lattre de Tassigny.
À la Libération, Pierre reprend la boutique d'horloger de son ancien patron. Mais, pris d'intérêt pour la comédie, Pierre Louki part pour Paris où il installe une boutique d'horlogerie. En outre il suit parallèlement des cours de l'Éducation Par le Jeu Dramatique. En 1953, Roger Blin lui offre un rôle dans "En attendant Godot", Il rencontre le compositeur Jacques Lacôme qui lui met en musique "La môme aux boutons" qui, avec l'interprétation Lucette Raillat, rencontre le succès public. La carrière musicale de Pierre Louki débute alors....Enfin en 1958, paraît son 1er 45 tours "Chansons zidiotes". Les commentateurs le prennent alors pour un "rigolo" sans voir que derrière ses blagues se cachait un authentique poète. Georges Brassens, lui, ne se trompe pas et l'adopte aussitôt.
47:27 Jean Ferrat : Les mercenaires : Dauvilliez - Jean Ferrat : 195850:14 Pierre Louki : Je ne ferai jamais : Pierre Louki - Jean Lemaire : 195853:02 Clémence DesRochers : L'enfant de Marie : Clémence DesRochers : 195855:41 Lucette Raillat : Partie carrée : Marcel de Lihus : 195857:47 Paul Braffort : Le petit atome : Paul Braffort : 1958
Pierre Louki Abonnez-vous au podcast Chant de l'Histoire
Chronologie de la Chanson #8 : 1954 Les Frères Jacques – Débuts difficiles de Jacques Brel – Les Quatre Barbus – Marcel Mouloudji Chronologie...
C.d.C #25 Les Boîtes à Chansons au Québec : Hélène Martin – Jacques Debronckart – Georges Dor – Monique Miville-Deschênes Les boîtes à chansons...