Les chansons populaires de 1964. Avec l’augmentation des patentes, des taxes, des prélèvements Sacem et l’instauration des cotisations sociales sur les cachets en 1962, les frais généraux des petits établissements ont fait l’objet d’une hausse vertigineuse.C’est le premier coup du glas qui sonne pour les cabarets de la rive gauche. Fin 1963 Michel Valette décide de fermer « La Colombe » et constitue un dossier de presse. Il alerte le ministre de la culture, André Malraux, qui ne daigne pas répondre à ses lettres. La Colombe ferme le 1er juin 1964 mais dans un avenir plus de « Port Salut », plus d’Écluse » plus de cabarets rive gauche. « Le jour où les Guy Béart, Anne Sylvestre, Jean Ferrat, etc… n’auront plus de cabaret ni de public pour expérimenter leur inexpérience, la chanson mode d’expression populaire essentiel, tombera en léthargie » (extrait de Le Cabaret Rive gauche de Gille Schlesser).
Léonie-Julienne Cooreman, alias Annie Cordy, naît en 1928 à Laeken (Belgique). De famille modeste, père menuisier, mère épicière. Enfant, elle chante, suit des cours de danse et apprend le piano au Conservatoire.Adolescente, elle s’inscrit dans divers radios crochets dont elle sort presque toujours vainqueure. En particulier, elle remporte celui organisé par la firme Decca en 1944 qui la fait découvrir par les gens du métier.
Elle n’a pas 17 ans lorsqu’elle qu’elle passe à l’Ancienne Belgique, grand music-hall bruxellois. De surcroît en 1949, elle entre au Bœuf sur le Toit (le plus beau cabaret de Bruxelles) comme meneuse de revue. Elle y est remarquée par le directeur artistique du Lido qui la persuade de venir à Paris. Lido, tournée avec Tino Rossi, elle est lancée…
Cependant, c’est une opérette « La Route Fleurie » avec Georges Guétary et Bourvil qui la révèle au grand public. Elle s’y montre irrésistible d’entrain et de drôlerie. L’Olympia, Bobino, les grands music-hall parisiens se l’arrachent. Ainsi, la firme Columbia la prend sous contrat et réalise un premier enregistrement en 1952. En 1956, elle obtient le Grand Prix du Disque Charles Cros pour « Oh ! Bessie ».C’est une chanteuse populaire qui ne s’embarrasse d’aucune finesse. Ses chansons sont de l’artillerie lourde, sa vitalité scénique semble inépuisable. La déferlante yéyé n’a aucun effet sur elle.
02:23 Danyel Gérard : D’accord, d’accord : Lawrence Tamblyn, adapt. Pierre Barouh, Danyel Gérard : 196404:28 Annie Cordy : Six roses : Georges Coulonges – Michèle Auzépy : 196307:02 Dupont et Pondu : Reviens dans la cuisine : Jean-Louis Walmond – Olivier Chasseloup : 196409:50 Annie Colette : L’ours : Marie-Louise Liégard – Annie Colette : 196412:05 Gilbert Bécaud : Nathalie : Pierre Delanoë – Gilbert Bécaud : 196
Annie Cordy Les BaronetsLes Baronets est un trio québécois de style yéyé formé en 1961 originaire de Montréal. Il est composé de René Angélil, Jean Beaulne & Pierre Labelle. Ils commencent par faire la tournée des cabarets montréalais. Le succès vient avec l’adaptation de succès étasuniens mais principalement anglais avec celles des succès des Beatles. Après la vague yéyé, la vague Beatlemania…. Ça marche, le groupe aura 12 ans d’existence, une longévité remarquable à cette époque.Les spectacles des Baronets incorporaient des chansons et des numéros comiques. Jean Beaulne quitte le groupe en 1970. Au début des années 1970’s Labelle et Angélil participent à une revue musicale composée et jouée par Clémence Desrochers: « La belle amanchure ».Le groupe se dissout en 1972. René Angélil devenant directeur artistique (puis mari) de Céline Dion.
17:51 Les Lionceaux : Quatre garçons dans le vent : John Lennon, Paul Mc Cartney, adapt. Georges Aber : 196420:08 Tiny Yong : Huit jours par semaine : John Lennon, Paul Mc Cartney, adapt. Maurice Pon : 196422:46 Les Baronets : Ça recommence : John Lennon, Paul Mc Cartney, adapt. Jean Beaulne : 196424:46 Nancy Holloway : Elle t’aime : John Lennon, Paul Mc Cartney, adapt. Pierre Saka : 196426:56 Petula Clark : Partir, il nous faut : John Lennon, Paul Mc Cartney, adapt. Georges Aber : 1964
Gilles Vigneault, poète, chantauteur et conteur québécois, naît à Natashquan (d’un mot innu-aimun signifiant « Là où on chasse l’ours ») en 1928. Ses parents sont instruits et attentionnées, père marin pêcheur, mère institutrice de campagne. Natashquan est un village isolé de la Côte-Nord, accessible seulement par bateau jusqu’en 1953, puis par la route en 1996…
Ainsi à la fin de son cours élémentaire Gilles remporte le concours qui lui permet d’aller étudier dans un collège classique à Rimouski. Puis muni d’un baccalauréat ès art il va à l’université de Québec et obtient une licence ès lettres en 1953. Il se se consacre à l’enseignement tout en participant à la fondation d’une revue de poésie.
De plus, il commence à publier différents textes (contes, poésie, théâtre). Enfin, à la fin des années 1950’s, où il donne des récitals… de monologues entre lesquels il insère parfois une mélodie de son cru.C’est alors que Jacques Labrecque interprète quelques unes de ses dans chansons dans son album de 1959. La chanson « Jos Montferrand » crée la controverse parmi la clique cléricale à cause du mot « cul » du premier vers de la chanson : »Le cul su’l’bord du Cap Diamant, les pieds dans l’eau du Saint Laurent ». L’avenir dévoilera les actes pédo-criminels de ces hypocrites là mais, dans l’immédiat, elle permet à Gilles de se faire connaître.Désormais, plus rien ne l’arrêtera : en peu de temps, Gilles Vigneault conquiert Montréal. À partir de 1963, il débute une carrière parallèle en France, où sa renommée, petit à petit prend de l’ampleur.Gilles s’affiche comme un défenseur de la cause de la souveraineté du Québec et de la langue française.
31:50 Micki : Les Anglais : Micki – Charles Aznavour : 196435:27 Michèle Sandry : Ça ira : Michèle Sandry – Traditionnel : 1964 37:22 Marc Gélinas : Demain : Marc Gélinas : 196438:58 Gilles Vigneault : Fer et titane : Gilles Vigneault : 196441:27 Lawrence Lepage : Mon vieux François : Lawrence Lepage : 1964
Gilles Vigneault Au Cochon BorgneEliane Pia, alias Pia Colombo naît en 1934 d’une mère ouvrière originaire du Nord et d’un père chaudronnier italien. Elle est élevée par sa grand-mère jusqu’à l’âge de 12 ans et vit une enfance très modeste.À ce moment-là ses parents la reprennent en région parisienne. Ainsi, le jour où ils l’emmènent au Théâtre du Châtelet, elle découvre le ballet, c’est pour elle une révélation et le début de sa vocation artistique.
Alors, elle n’aura de cesse d’être petit rat au Châtelet mais une angine mal soignée dégénère en danse de Saint-Guy dont elle ne guérit qu’après trois ans de souffrance. En fin de compte, elle doit abandonner la danse.Mais en 1952, une ancienne camarade du Châtelet l’emmène au Cours Simon pour se former à la comédie. Un jour, cette amie lui demande de chanter, un jeune professeur d’anglais, Maurice Fanon l’entend et l’encourage.Eliane se met alors à travailler très sérieusement le chant. Une relation amoureuse se crée alors avec Fanon. Ce dernier divorce et en 1956 Eliane vient s’installer chez lui.
En fin de compte, elle débute à L’Écluse où elle prend le nom de Pia Colombo. La revue « Arts » la décrit comme ayant « La voix d’Edith Piaf et la sensibilité de Maria Casarès ». Pia, interprète engagée et dotée d’une personnalité exceptionnelle, met son talent au service de la chanson à texte. « Grand oiseau blessé, Pia trouve sa véritable dimension dans l’expression dramatique d’un intense et merveilleux rayonnement intérieur » dira Fred Hidalgo.
Finalement Pia Colombo a illuminé les cabarets de la rive gauche pendant 10 ans.
46:40 Hugues Aufray : N’y pense plus, tout est bien : Bob Dylan, adapt. Pierre Dorsey, Pierre Delanoë : 196449:42 Dominique Grange : Si le soleil s’en va : Dominique Grange – André Popp : 196452:03 Pia Colombo : A casa d’Irène : Francesco Saverio Maresca, adapt. Maurice Tézé – Francesco Pagano : 196454:39 Maurice Fanon : Amour chiendent : Maurice Fanon : 196456:27 Marcel Rothel : Quand l’amour se termine : Michel Breuzard – Yannis Spanos : 196458:15 Les Parisiennes : C’est tout de même malheureux : Frank Gérald – Claude Bolling : 1964
Abonnez-vous au podcast Chant de l’Histoire
Chronologie de la Chanson #17 1962 La révolution tranquille au Québec – Pauline Julien – Clémence DesRochers – Francesca Solleville – Cora Vaucaire La...