Les titres sont maintenant directement accessibles en cliquant sur leur horodatage (en rouge), il suffit d'attendre quelques secondes et le lecteur diffusera la chanson choisie.
Au début des années 1970, la musique anglo-saxonne et particulièrement celle des Beatles influence les artistes français. Ainsi début 70 paraît "La mort d'Orion", un oratorio désespéré de métaphysique de Gérard Manset. Ce dernier a travaillé une année entière à la réalisation de ce chef-d'œuvre. Michel Lancelot le fera connaître en le diffusant régulièrement dans son émission Campus sur Europe 1. Le disque se vendra régulièrement jusqu'à ce de Manset décide de retirer le vinyle du commerce en 1988.
James Gaston Raymond Duchamp, alias James Ollivier, chanteur, compositeur français, naît à Reims en 1933. Il débute sa carrière comme comédien puis se tourne rapidement vers la chanson.Au début des années 1960, il chante Chez Monique Morelli à Montmartre. Ce cabaret a la particularité d'être une enclave " rive gauche" sur la Butte. Luc Bérimont y organise des jam-sessions poétiques réunissant Marc Ogeret, Hélène Martin, Jacques Doyen…Ainsi en 1966 paraît chez BAM son disque Marennes - Cancale deuxième album de la série "La fine fleur de la chanson française" . Le premier ayant été consacré à Hélène Martin, les suivants respectivement à Jacques Douai, Jean Vasca & Francesca Solleville. Bel entourage….Ensuite, en 1970 paraît toujours chez BAM l'album 33 tours Meinert Hobbema dans lequel il met en musique différents poètes comme Louis Aragon, Norge, Jules Lafforgue, Raymond Queneau…Il est l'ambassadeur de la chanson française auprès de nombreux organismes culturels français à l'étranger. De même il participe à de nombreuses actions d'initiation à la poésie et à la musique auprès des jeunes d'âge scolaire.
02:03 Mouloudji : Autoportrait (Athée grâce à dieu) : Marcel Mouloudji - Cris Carol : 197004:39 James Ollivier : Meinert Hobbema : Louis Aragon - James Ollivier : 197007:58 Jean-Paul Marchant : La source : Jean-Paul Marchant : 197010:38 Andrée Simons : Les canaux de Hollande : Andrée Simon : 197013:33 Hélène Martin : Chanson de la rose des vents : Georges-Emmanuel Clancier - Hélène Martin : 1970
James Ollivier Jacques YvartJacques Bryckaert, alias Jacques Yvart, chantauteur français, naît à Rosendaël en 1940. Son père est cap-hornier, ses grands-parents pêcheurs d'Islande. Sa mère avait ses cahiers de chansons et lui a offert sa premières guitare. Après le bac, il prépare un professorat d'éducation physique.Pendant son service militaire, il crée un groupe vocal d'appelés et lui fait chanter ses propres chansons.De retour en France, il fait ses débuts à la Grange au Bouc à Montmartre puis à La Colombe. Sa voix profonde comme le son d'une contrebasse ainsi que sa diction nordiste impressionnent. Guy Béart le convie alors dans ses récitals, parfois en compagnie de Dominique Grange. Georges Brassens qui le surnomme "son filleul" le fait passer deux fois en première partie à Bobino. Georges reprendra "Jehan l'advenu" une de ses chansons dont il fit la musique sur un texte de Norge.
D'abord, au début des années 1960, Jacques Yvart fonde avec Gaston Belby et Edouard Manga (Doudou) le groupe Les Bab's. Il feront paraître six 45 tours entre 1964 et 1966.En 1966, il participe avec les Bab's, Juliette et Anne Ballester sous le nom de "Lubriks" à un album 33 tours "7 chansons spéciales et un texte" vente interdite aux mineurs, exclusivement réservée au corps Médical…La carrière solo de Jacques Yvart commence en 1967 par un 45 tours tiré à 300 exemplaires "Graveline 67" où il met en musique et chante quatre textes d'André Devynck.Ainsi en 1968/69, il remporte le prix Paul Fort et la médaille d'or au festival de la jeunesse à Sofia.Enfin en 1969, il enregistre son premier album 33 tours composé de traditionnels et de textes d'André Devynck qu'il a mis en musique. L'année suivante paraît "De la mer et des hommes" autres album où Jacques fait à nouveau la part belles aux textes d'André Devynck. Il reprend "Cent matelots" de Roger Riffard en deux versions différentes.
17:27 Barbara : Le quatre novembre : Rémo Forlani - Barbara : 197020:06 Arlette Téphany : Le sage Salomon : Bertolt Brecht, adapt. Jean-Claude Hémery - Kurt Weill : 197023:14 Jacques Yvart : On joue à l'homme : André Devynck - Jacques Yvart : 197025:19 Juliette Gréco : Les pingouins : Frédéric Botton : 197027:11 Marie-Josée Vilar : Fille de joie : Marie-Josée Vilar : 1970
Luce Klein, chantautrice française, naît à Sélestat (Alsace) en 1933. Benjamine d'une famille de 5 enfant, elle est très tôt passionnée de chanson. Ainsi, sur le chemin de l'école, Luce chante les chansons entendues à la radio. Deux kilomètres à pied, quatre fois par jour. Son seul désir est d'être chanteuse. Ayant obtenu son bac, ses parents l'inscrivent à l'École hôtelière de Strasbourg. À l'insu de ces derniers, Luce s'inscrit au concours du Conservatoire et y est reçue. Devant tant de culot, son père lui accorde le droit de suivre l'École du Centre Dramatique de l'Est… si elle est prise. Elle y est acceptée, suit le cursus de trois ans. Mais ce n'est pas de la chanson. On lui distribue des rôles qui chantent mais Luce n'en est pas satisfaite. Elle commence alors à écrire des chansons.
La maman pleure mais son papa l'aide et ainsi en décembre 1957, Luce Klein part pour Paris. Ses chansons intéressent les cabarets. Elle débute à la Colombe. Michel Valette dit d'elle :
« Venue en décembre 1957 me présenter ses propres chansons, elle avait la fraîcheur des fausses naïves et cependant l'histoire de son parcours la révélera comme une femme de tête. […] Elle s'était mise récemment à écrire quelques chansons et voulait les interpréter elle-même. Ne sachant pas jouer de la guitare, elle fut accompagnée par Marcel Yonnet et programmée dans cinq chansons le 15 février 1958 en première partie des "Contes de fées".Dans les deux ans qui suivirent, elle passa aussi chez Moineau, à l'Écluse, au Collège Inn, à la Rôtisserie de l'Abbaye et au Cheval d'Or qui l'engagea à l'année… pendant sept ans. En 1961, elle fit la première partie d'André Claveau aux Concerts Pacra.»
Malgré les prix (Prix de la chanson française à Beyrouth, Coupe d'Europe de la chanson), les tournées (avec Barbara et Reggiani, Bobino avec Colette Renard) le succès public ne vient pas.
Luce Klein enregistre chez Ricordi deux 45 tours en 1960 & 1961. Georges Brassens lui dit qu'il aurait aimé avoir écrit sa chanson "Le grand tonton". Il donne ainsi la légion d'honneur à Luce sans le savoir. Georges se souviendra d'elle en 1972 car il invitera Luce Klein pour son passage à Bobino en décembre 1972.Ensuite Luce enregistre un album 25 cm "Dans une flaque d'eau" chez Philips. Puis elle fait paraître cinq 45 tours entre 1963 et 1969.Enfin, en 1970 paraît "Rue Mouffetard" un album 33 tous sous l'étiquette BAM.
32:53 Les Frères Amara : Le mendiant : Roger Riffard, Jean-Claude Amara - Roger Riffard : 197034:42 Luce Klein : Vous savez bien : Luce Klein : 197036:46 Raoul De Godewarsvelde : Adieu pour un artiste : Bernard Dimey - Maurice Blanchot : 197039:18 Eric Robrecht : L'oiseleur : Bernard Dimey - Eric Robrecht : 197041:43 Anne Vanderlove : La route du Levant : Gérard Manset - d'après Ludwig van Beethoven : 1970
Luce Klein Gérard MansetGérard Manset, auteur-compositeur-interprète, peintre et écrivain français, naît à Saint-Cloud (région parisienne) en 1945.Parents aisés, son père, beaucoup admiré, genre self-made man est ingénieur dans l'aviation, sa mère violoniste. Un grand-père artiste-peintre qui avait fait les beaux-Arts.Gérard Manset passe sa prime enfance à Saint-Cloud dans des conditions très précaires jusqu'à l'âge de huit ans. Puis la famille déménage dans le 16ème arrondissement de Paris dans des conditions très bourgeoises. Peu intéressé par les études, il échoue au baccalauréat. Il part alors étudier le dessin aux Art Déco.Manset baigne dans la musique classique par l'entremise de son frère aîné. Alors qu'il a 14 ou 15 ans, sa sœur cadette apprend le piano. Mais une fois le cours terminé, il s'installe à sa placez pour déchiffrer les notes à son tour. Après quelques mois, il vole de ses propres ailes, impatient d'aller plus vite que la musique. Puis il se met à la guitare comme tous les pré-adolescents et se met à écrire des chansons.
En 1966, Gérard Manset confie ses premières chansons à son copain de lycée Laurent Malek. En 1970 il crée avec ce dernier son propre studio d'enregistrement : Le Studio Milan.
D'abord en 1968 paraît le 45 tours 3 titres "Animal on est mal" (avec L'Arc-en-ciel & La dernière symphonie). Celui-ci est suivi d'un album 33 tours éponyme à l'automne. Plusieurs titres dont bien sûr "Animal on est mal " sont diffusés régulièrement dans l'émission Campus de Michel Lancelot. Les chansons, à la fois simples et pleines de mystères, donnent l'impression d'un homme étrange et secret. En effet, Gérard Manset paraît préoccupé par les questions existentielles de l'époque et tiraillé entre les solutions possibles. Non-violence, avec "La dernière symphonie" éclatant sur fond d'explosion atomique, respect de l'être humain. Mal de vivre, difficulté à communiquer avec ses semblables "Animal on est mal".Enfin, deux ans plus tard, Gérard Manset publie son mythique album, sorte d'oratorio pop, teinté de science-fiction : La mort d'Orion. Malgré une approche un peu difficile, il rencontre peu à peu un joli succès auprès d'une frange marginale du public.
« Parabole cosmique dont le sitar et les cordes, la guitare électrique et les flûtes accentuent le caractère solennel, ponctuent le cheminement tragique. La voix aérienne d'Anne Vanderlove, celle émouvante, de Giani Esposito contribuent à faire de cette mort d'Orion une pièce d'une exceptionnelle beauté. » in Paroles et Musique n° 34
Malgré l'écho relativement faible qu'a rencontré le disque "La mort d'Orion", ceux qui l'ont apprécié vont vouer un culte à son créateur. Culte d'autant plus vif qu'il n'est pas partagé par le "grand public". Cependant Gérard Manset a honte d'être chanteur :
« Il existe une anormalité décente, positive : celle des écrivains ou des peintres. Ils peuvent être malsains, antipathiques, irascibles : on les vénère comme tels. Un auteur-compositeur-interprète ne sera qu'un saltimbanque, le bas de l'échelle. ».
Imper noir, col roulé noir, regard noi, barbe noire et cheveux bruns, il se déguise alors en nuit sans étoiles.
47:26 Gérard Manset : La mort d'Orion - Où l'horizon prend fin : Gérard Manset : 197049:07 Gérard Manset, Anne Vanderlove : La mort d'Orion - Salomon l'hermite : Gérard Manset : 197055:38 Gérard Manset : La mort d'Orion - Final : Gérard Manset : 1970 56:55 Gilles Elbaz : L'eau : Gilles Elbaz : 1970
Abonnez-vous au podcast Chant de l'Histoire
C.d.C. #36 Chansons libertines 1931-2012 : Caroline Cler - Paul Villaz - Suzy Solidor - Lionel Rocheman Les titres sont maintenant directement accessibles en...
Chronologie de la Chanson #12 : 1958 Débuts de Serge Gainsbourg - Nicole Louvier - Une soirée à l'Écluse - Débuts de Pierre Louki...